LE PETIT HOMME
C'est à la lumière de la fin que j'ai mieux apprécié ce récit dont la vision de la vie, trop belle, idéaliste, et ses théories sur le sens de la vie, m'ont un peu fait tiquer tout le long (j'ai bien aimé le "concept" de "la présence" cela dit, et j'ai eu un déclic lors du passage où le Petit Homme déclare "j'aime mes factures". Là j'ai eu un grand éclat de rire qui m'a réconciliée avec l'auteur!).
C'est un peu Le monde de Sophie rencontre "Karaté Kid" (sans le karaté ^^) via Le voyage de Théo sur fond de guerre du Vietnam. En clair, une épopée philosophique et spirituelle comme j'aimais assez fut un temps.
Je dis "fut un temps" car j'ai l'impression que je n'adhère plus autant maintenant à toutes ces bonnes pensées, voyages initiatiques et poétiques qui, ici, me semblaient trop pleins de bons sentiments pour me sensibiliser réellement, trop idéalistes peut-être et un poil trop prêchi-prêcha pour moi. Ça a le don de m'énerver maintenant ce genre de récit un peu moralisateur.
Tout est trop doux, larmoyant, les larmes viennent souvent, moi, c'est quelque chose qui m'agace, autant de douceur et de larmes, c'est comme ça je n'y peux rien...
Par ailleurs, j'ai trouvé ce roman très bien écrit mais de façon un peu trop monocorde pour moi. D'un personnage à l'autre, c'est la même voix, le même ton qu'on entend. Le jeune ado de 16 ans, bientôt 17, parlait trop bien pour être réaliste, pour moi il avait quasi la même voix que le Petit Homme. Un ton un peu trop sage et solennel tout le long, jusqu'aux deux-trois lettres et correspondances, indifféremment de celui ou celle qui les a rédigées.
Ah, et puis l'auteur qui s'envoie des fleurs via ses personnages en clamant que l'un a un talent de conteur ou qu'une lettre est admirable, ça ne véhicule rien d'arrogant ou prétentieux en réalité, mais ça m'a fait sourire.
Cela dit, pour l'instant je n'ai vu que des avis enthousiastes et ce récit a véritablement de quoi séduire les enthousiastes du genre, et encore une fois, la fin m'a permis de mieux apprécier l'ensemble. Je trouve même cette histoire vraiment touchante et belle après coup.
Le texte est par ailleurs aéré, ce qui est très agréable pour la lecture, et j'ai apprécié l'originalité du récit dans son exploitation de l'histoire sanglante du Vietnam, un pays que j'aime beaucoup personnellement, pour illustrer justement le fait qu'on peut tous choisir de sombrer dans la violence, le mal, la rancoeur, ou regarder le ciel et les merveilles de la nature, et apprécier le don de la vie.
J'ai beaucoup aimé cette partie du récit d'ailleurs, très convaincante, ça sent presque le vécu et le recul pour le raconter, avec toute la lucidité qui faisait défaut à l'époque, c'est impressionnant.
C'est un roman qui se dévore, malgré tous mes bémols, alors oui, je dois bien admettre que M. Pierre Vabre a un talent de conteur. :)
Repéré chez Belledenuit. et intégré au
Je ne connaissais pas les éditions Les Nouveaux Auteurs mais en farfouillant dans leur catalogue, j'ai (déjà...) noté un titre qui menace ma PAL, c'est Loin sous les ravenales de Annick de Comarmond.
L'auteur
Professeur des écoles, 39 ans, vivant dans les Pyrénées ariégeoises, Pierre Vabre se passionne pour les voyages, la spiritualité et la philosophie. Le Petit Homme est son premier roman.
Bon malgré tes bémols, je suis contente que tu l'aies dévoré. Je sais que Lisalor l'a beaucoup aimé comme moi. Après c'est vrai que ces genres de récit ça me touche toujours beaucoup. Dès qu'on parle de guerre, d'enfants qui perdent leurs parents... ça me bouleverse. Par contre, le côté philosophique ne m'a pas marquée. D'ailleurs, si tu relis mon avis je n'en parle pas du tout parce que je ne suis pas vraiment d'accord avec l'auteur sur certains points et comme tu le dis, ce jeune de 17 ans parle trop bien pour ce genre de réflexion.
RépondreSupprimerBon mais je suis contente que tu notes des titres de cette maison d'édition. Tu verras, il y a de véritables perles:)
C'est un roman que j'ai vraiment commencé à apprécier à partir de la moitié du livre, et surtout après coup, une fois le livre terminé, avec cette fin qui donne tout son sens à cette histoire, sinon c'est vrai qu'au départ, j'étais un peu chiffonnée par son côté un peu trop lisse (pour moi).
SupprimerJe suis bien contente que tu en aies parlé car ça m'a aussi permis de découvrir cette maison d'édition. Ils ont des livres qui semblent vraiment intéressants dans leur catalogue, un peu différents de ce qu'on voit habituellement. J'aime beaucoup leur format en plus!
Bon allez, je la fais ou je la fais pas... je la fais ! Au titre de ton billet, j'ai cru que tu parlais du nouvel homme du quinzième !!!
RépondreSupprimerBon moi pareil, pas trop fan des grandes leçons, enfin comme toi, de moins ne moins !
^^ Je n'y avais pas pensé, mais bon, ce n'est pas demain la veille que je parlerai politique sur ce blog - enfin, sauf si c'est suite à une lecture sur le sujet (mais je ne vois aucune lubie poindre à l'horizon pour un tel projet...^^).
SupprimerJe n'ai pas l'esprit aussi "mal tourné" que géraldine, j'ai juste lu ton billet et ne note rien . trop à lire! En revanche ton livre sur la banane risque d'être plus intéressant à mes yeux...
RépondreSupprimerNan, pas de politique! Pour cela j'ai d'autres lectures...
Encore qu'en politique, on peut y trouver un petit côté thriller, SF ou classique, voire même humoristique et décalé, si on est un peu sensible au second degré...^^
SupprimerTiens, tu aurais pu aussi le mettre dans le challenge Premier roman^^
RépondreSupprimerC'est vrai, il y a tant de challenges dans lesquels je pourrais caser mes lectures en réalité!;)
SupprimerEt bien là tu ne me donne pas envie de le lire même si la fin paraît être intéressante. Tant pis je ne la connaîtrai pas.
RépondreSupprimerOui, c'est vrai, c'est un billet très tâtillon sur des détails ^^, alors que globalement, j'ai passé un bon moment de lecture. J'espère que les visiteurs ne se fieront pas à mon seul avis car la majorité des lecteurs lui ont réservé un accueil très favorable.
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