( A TALE FOR THE TIME BEING )
traduit de l'anglais (États-Unis) par Sarah Tardy
Quand, intriguée par le nom de l'autrice (moi dès que c'est un poil japonais...) et par la couverture, je parcours rapidement la 4è de couv' et que je lis :
"Dans la lignée de Murakami, un bijou littéraire original, inspiré des "I-Novels" japonais, porté par une construction virtuose"
... je me dis, ouais, c'est un peu too much là... le gros argumentaire de ventes par excellence... Le titre ne me motive pas beaucoup en plus...
Quand, tout de même curieuse (c'est que, dès que ça touche le Japon...), je demande à un collègue qui l'a lu de quoi ça parle ("une femme retrouve le journal d'une ado échoué sur une plage, et au fur et à mesure de sa lecture, entame des recherches pour en savoir plus sur elle..."), je me dis, mouais... chais pas trop... - le journal d'une ado, bof - la quête de cette femme intriguée par le récit de cette ado, moaf...
Quand Séverine de Blablablamia annonce qu'elle va le lire et que le livre me fait un clin d'oeil depuis ma PAL, je me dis "allez, c'est l'occasion".
Je me lance alors, vaguement inquiète, et là, dès la première page...
(cliquer pour agrandir) |
... j'ai su que j'étais cuite ! J'ai été tout de suite happée par le récit de Nao, le ton, son écriture, l'humour qui en découlait, son histoire également, intrigante, ses remarques, interrogations et observations, truculentes...
"... ces millions de gens enfermés tout seuls dans leurs petites chambres, à taper comme des dingues sur leur clavier et à poster des billets sur leurs petits sites que personne n'aurait jamais le temps de consulter puisque tout le monde est trop occupé à rédiger et à mettre en ligne ses propres billets, eh bien, quelque part, ça me brisait le coeur."
"C'est pour ça que le passé est bizarre. Je veux dire, est-ce qu'il existe vraiment ? J'ai l'impression que oui, mais alors, où ? Où va-t-il se fourrer, s'il a existé mais n'est plus là maintenant ?"
"Donc, le fait de dire maintenant anéantit son sens, puisque cela le transforme précisément en ce qu'il n'est pas. Un peu comme si le mot se suicidait, quoi."
Très vite, j'ai rebaptisé l'autrice Ruth Ozeki, "ma Murakami", et en cours de lecture, j'étais prête à me faire nonne zen ! C'est que l'autrice elle-même a été ordonnée nonne zen en 2010, et un des personnages, Jiko, l'arrière grand-mère de Nao, est également nonne zen ! Qu'est-ce que j'ai adoré cette femme ! (la scène de la traversée du parking vers le supermarché, extra !)
Mais reprenons dans l'ordre. Cela n'est pas très simple car ce roman est d'une richesse telle qu'il est très difficile de résumer le tout en quelques lignes. Le récit est pourtant fluide, l'histoire, ou plutôt les histoires, simples à suivre, mais il est difficile de dire en quoi consiste précisément ce livre.
Il y a cette "connexion quasi karmique" entre l'ado et cette femme, Ruth, à travers ce journal. On y découvre la vie de Nao à Tokyo, "ado déracinée et martyrisée", de son arrière-grand-mère nonne zen, de son père suicidaire, de son grand-oncle kamikaze pendant la Seconde Guerre mondiale, tout cela a l'air plombant mais c'est sans compter le style de l'autrice pour rendre tout cela à la fois captivant, saisissant, limpide, et franchement amusant.
Par chapitre interposé, on découvre également la vie de Ruth, une écrivaine cinquantenaire en mal d'inspiration, sur son île canadienne de la Baie Désolation, et la vie tranquille des habitants de cette île. Qu'est-ce que j'ai trouvé certaines scènes désopilantes, notamment cette impossibilité de garder un secret !
Au-delà de ces deux histoires qui s'imbriquent lentement mais sûrement, l'autrice y glisse du Proust, des considérations écologiques via entre autres l'incident de Fukushima, de la philosophie, de la méditation, du surnaturel et même de la physique quantique !!
Sans parler des SUPAPAWA !!!! ^_^
Il y a cette "connexion quasi karmique" entre l'ado et cette femme, Ruth, à travers ce journal. On y découvre la vie de Nao à Tokyo, "ado déracinée et martyrisée", de son arrière-grand-mère nonne zen, de son père suicidaire, de son grand-oncle kamikaze pendant la Seconde Guerre mondiale, tout cela a l'air plombant mais c'est sans compter le style de l'autrice pour rendre tout cela à la fois captivant, saisissant, limpide, et franchement amusant.
Par chapitre interposé, on découvre également la vie de Ruth, une écrivaine cinquantenaire en mal d'inspiration, sur son île canadienne de la Baie Désolation, et la vie tranquille des habitants de cette île. Qu'est-ce que j'ai trouvé certaines scènes désopilantes, notamment cette impossibilité de garder un secret !
Au-delà de ces deux histoires qui s'imbriquent lentement mais sûrement, l'autrice y glisse du Proust, des considérations écologiques via entre autres l'incident de Fukushima, de la philosophie, de la méditation, du surnaturel et même de la physique quantique !!
Sans parler des SUPAPAWA !!!! ^_^
C'est un voyage permanent dans notre esprit qui s'opère, du Japon aux États-Unis, en passant par cette île canadienne, mais également dans l'histoire, la petite et la grande, qui suscite plein de réflexions philosophiques, sur le temps, sur l'humain, sur nos actes, sur la possibilité de changer le cours des choses... Une réflexion sur l'écriture aussi, sur la lecture, le lien ténu entre chacun, sur la façon dont l'un et l'autre interagissent - Jiko dirait, "lecteur, écrivain, même chose ". ^_^
J'ai beaucoup aimé les quelques pages avant la fin, et toute la fin d'ailleurs. Une fin peu conventionnelle qui m'a rappelé Le monde de Sophie (lecture trop lointaine mais il y a quelque chose de cet ordre-là dans ce livre). Le récit prend alors des dimensions surréelles assez inattendues mais d'une grande cohérence.
C'est une expérience de lecture à faire, j'ai adoré cette découverte, mais plus qu'un coup de coeur pour ce roman, je crois que c'est un coup de coeur pour l'autrice que j'ai eu ! Cela me fascine déjà qu'elle soit nonne zen, mais j'ai aimé aussi sentir son attachement pour ses racines japonaises, il y a un réel partage de culture. Je trouve par ailleurs qu'elle a fait un formidable travail d'écriture à travers ce récit et ses personnages, et puis tout cet univers complexe mis en place avec une réelle maîtrise, de sorte qu'on s'y sente parfaitement à l'aise, c'est une sacrée prouesse !
L'autrice
Née en 1956 à New Haven, dans le Connecticut, d'un père américain et d'une mère japonaise, Ruth Ozeki a étudié la littérature japonaise à l'université Nara, avant de revenir aux Etats-Unis pour débuter une carrière dans le cinéma en tant que réalisatrice de films et de documentaires acclamés par la critique. Très remarqué outre-Atlantique, En même temps, toute la terre et tout le ciel est son premier roman à paraître chez Belfond. Également passionnée de méditation, Ruth Ozeki a été ordonnée nonne zen en 2010.
M'enfin, on avait compris, il faut lire ce roman! C'est celui que Jerôme a moins aimé?
RépondreSupprimerNon, celui que Jérôme a moins aimé c'est Trembler te va si bien (le billet est déjà passé, tu n'auras pas à brandir ton bouclier anti-PAL^^).
SupprimerEt sinon, oui, toi, tu dois lire ce roman (et si tu n'aimes pas, je me fais nonne zen) (comme tu dis, je vis dangereusement mais il y a certains risques que je suis prête à prendre ^^).
Tu le vends bien celui-là, y a pas à dire^^ Du cop forcément tu m'as donné envie de le découvrir. Je vais aller faire un tour sur le site de ma médiathèque au cas où...
RépondreSupprimer(non Keisha, celui que j'avais moins aimé c'est "Trembler te va si bien").
Ah moi quand j'aime, je suis assez folle furieuse, j'avoue.^^ Heureusement que c'est rare. Enfin, j'aimerais que ce soit le jackpot à tous les coups mais en même temps, j'apprécie encore davantage quand je tombe sur LE livre qui me transporte. C'est ce qui nous fait continuer à lire, inlassablement, je crois, cet espoir de retrouver le dernier plaisir de lecture, au moins aussi fort.
SupprimerJe serais très très curieuse d'avoir ton avis sur ce livre car je ne saurais dire si c'est ton créneau. Si ta médiathèque ne l'a pas, je pourrai toujours te l'envoyer quand ma collègue l'aura fini.
(Keisha, elle suit rien, pfff...)
keisha, elle suit quand même (ce qui me perturbe c'est que tu parles de tes lectures en cours sur facemachin, et quand ça arrive sur ton blog j'ai - un peu- oublié. Je sais que tu as aussi sous le coude l'histoire du type et de sa mère et la lecture, non?
SupprimerHum, si tu le proposes à Jérôme, pourquoi pas à moi? Ma bibli ne l'a pas et j'ai un peu honte de lui demander plein de bouquins (en dernier, deux BD)(oui, après catch 22 je ne me suis pas arrêtée). Tu n'as aucun engagement moine zen à prendre, aucun risque donc pour toi.
Mais en règle générale j'aime bien les trucs qui sortent de l'ordinaire.Mais ton Oseki, il n'est pas trop "onirique"? (le mot qui me fait fuir)
Prépare toi, j'en ai deux dans ce rayon là, ton bouclier va se fissurer (un roumain et actuellement un roman américain scotchant qui bouscule les narrations)(800 pages, ouaip)
^_^ T'inquiète, même moi j'ai du mal à me suivre. Là j'ai mis 10 mn à retrouver le livre dont tu parles, avec le type, sa mère et la lecture ! ^_^ C'est déjà loin pour moi, et effectivement, il y a un sacré décalage entre mes news FB et mon actualité bloguesque. Là je suis en mode King avec préparation psychologique pour entrer en phase DonQ, et j'ai quand même La lettre à Helga reçu de Priceminister à lire d'ici la fin du mois (sans compter deux emprunts bib' passés à l'as à cause du King...). Je suis donc particulièrement loin du Japon et tout ça moi-même.^_^
SupprimerPour le livre, no soucy, s'il t'intéresse, avec plaisir, et tu sais que tu peux prendre ton temps pour le lire. Lystig vient de me dire sur FB que je pouvais me contenter d'un engagement à élaborer un mini jardin zen chez moi (encore plus compliqué en fait, je n'ai pas de jardin tout court chez moi, haha ^_^ )
Rien d'onirique chez Ozeki, enfin, je devrais préciser, rien d'onirique comme tu n'aimes pas, en revanche il y a un poil de surnaturel/surréaliste, mais (reviens tout de suite !), également de la physique quantique qui équilibre le tout, et surtout, du Proust !!! ^_^ Enfin, tout s'imbrique dans une grande cohérence, c'est ça qui est fort !
Et balance les romans qui bousculent les narrations, je veux ! ^_^
Me voilà rassurée (et si Proust est là...)
SupprimerMon pavé c'est Et quelquefois j'ai comme une grande idée. Note le pour 2014 (DonQ rules)(faut que j'y pense aussi d'ailleurs)
Hey mais c'est pas un de tes bouquins Nature ? (j'ai couru lire le résumé, tu penses, et je vois "rivière", "ouest", "forêts", "Oregon"...^^) Mais bon, c'est l'auteur de Vol au-dessus d'un nid de coucou, et j'aime bien le titre. A voir alors (2014 est déjà blindé ^^).
SupprimerTu es cuite, j'en parle demain, tu dois absolument le lire, c'est génial, cela se lit quasiment d'un souffle, je te jure que ces bûcherons ne portent pas de chemise à carreaux.
SupprimerOK, je te fais confiance alors, sans même avoir lu ton billet encore ! Mais tu connais mes goûts, donc je te suis sur ce coup-là.^^
Supprimertout le monde en parle tellement positivement mais... je ne suis pas du tout du tout tentée. Mais pourquoi ?
RépondreSupprimerPeut-être parce que tout le monde en parle positivement ^^ (cela dit, je suis curieuse de ces avis car je n'en ai pas franchement entendu parler sur les blogs ou ailleurs - mais je ne suis pas toujours à la page des tendances bloguesques ou livresques il faut dire...). Ou l'intrigue ne te parle pas, comme moi au début. Un jour peut-être la curiosité te viendra, j'espère alors que ce sera le bon moment pour toi de le lire.:-)
SupprimerEtant donné nos lectures si différentes, je ne suis pas étonnée que tu aies aimé le livre que j'ai baptisé "mon boulet de l'été". Ouaip. Pas moins... Je l'avais commandé pour mon annif début juillet (je l'ai lu en VO donc il était déjà paru à cette date) et j'ai passé TOUT l'été dessus. A me mettre une balle. Hormis l'histoire du kamikaze, tout le reste m'a gavée au-delà des mots (d'ailleurs, je n'ai toujours pas écrit d'avis sur ce livre). Et je ne crois pas avoir lu d'avis vraiment négatif ce qui m'étonne, non pas parce que je ne l'ai pas aimé, mais parce qu'il est quand même très spécial et que, de fait, il ne peut pas plaire à un aussi large public qu'il le semble (je sais qu'il a été shortlisté pour le Booker - j'ai même vu le moment où il allait le gagner :o - mais je ne comprends quand même pas cet espèce d'engouement).
RépondreSupprimerContrairement à toi, le Japon contemporain ne m'intéresse pas du tout donc ça n'a pas aidé, c'est clair, mais la mise en scène de l'auteur m'a également agacée. Par moment, ça frise l'autofiction et j'ai vraiment plaint son mari ;)
Bref, tu confirmes que chaque fois que tu vantes un livre, je peux passer mon chemin (c'est fort utile, faut pas croire ;) et, à l'inverse, n'hésite pas à me signaler tout livre qui te serait tombé des mains :D
J'avoue que je n'arrive pas à me souvenir si nous avons déjà eu des coups de coeur en commun, mais depuis ton calvaire avec Don Quichotte qui s'est révélé pour moi un vrai plaisir de lecture (on rembraye sur le tome 2 avec Keisha en décembre si ça te dit ^^), je ne m'étonne pas si sur d'autres livres, nous pouvons avoir des perceptions différentes.:-D Les goûts et les couleurs, comme on dit... Tout dépend de ce que l'on recherche chacun dans une lecture. J'aime assez les récits originaux, peu conventionnels, qui peuvent partir en délire, tout en étant parfaitement maîtrisés et plus profonds qu'ils n'y paraissent, et sur ce point, Cervantès et Ozeki se rejoignent. Ce qui expliquerait peut-être que je m'y suis retrouvée, et qu'à l'inverse, tu t'y sois profondément ennuyée.;-)
SupprimerJe suis moins surprise que toi par contre que ce roman ait pu séduire une certaine majorité de lecteurs (encore que pour l'instant, je n'ai lu qu'un avis sur ce livre), non pas parce que j'en fais partie mais il y a une telle richesse de thématiques et de réflexions dans ce livre, que j'ai l'impression que chacun peut y trouver son compte. Je l'ai même proposé en lecture à une collègue en lui disant que si elle n'aimait pas, je me faisais nonne zen (grosse prise de risque car je n'étais pas méga certaine de ses goûts mais pour l'instant, elle aime beaucoup). Je suis bien contente que tu n'aies pas été cette collègue !! :-D
Je ne suis pas sûre en revanche que tu aimes tout ce que je n'aime pas (et inversement), ou que j'aime tout ce que tu n'aimes pas (et inversement) car les livres ne peuvent se réduire uniquement à ces "catégories".;-) Heureusement !
Miracle ! Je viens de me rappeler que j'avais laissé un com' ici (cerveau out depuis un bon moment alors crois-moi, c'est un miracle :S)
SupprimerMerci infiniment pour l'invitation concernant DQ mais je vais devoir décliner ;)
Ta description des récits que tu dis aimer m'a fait penser spontanément à Yoko Ogawa, une auteur que j'aime beaucoup. Jj'ai fait une rapide recherche sur ton blog et je n'ai noté dans tes lectures que "La formule préférée du professeur", livre que j'ai beaucoup aimé mais très clairement le plus classique de l'auteur - je n'ai pas tout lu, j'en ai d'ailleurs un en cours qui répondrait à tous tes critères, mais j'ai presque tout lu et je crois que tu devrais creuser un peu dans son oeuvre même si l'aspect "délire" n'en est pas présent, en tout pas pas dans le sens que tes propos d'après ce que j'en comprends (Ogawa ne part pas en vrille). Je ne recherche pas spécialement ce genre de lectures mais je n'ai rien contre quand c'est bien fait, que l'auteur maîtrise son univers, que cela lui correspond, que ça coule de source, que, surtout, cela a une dimension littéraire avérée. Or le livre d'Ozeki manque, pour moi, de qualités littéraires (rien que l'écriture très orale m'a collée des boutons et ce que tu appelles la richesse des thématiques et réflexions, je l'appelle un gros fourre-tout sans queue ni tête ;). Evidemment, DQ n'a pas ce problème : pour le coup, c'est un problème d'incompatibilité entre le projet de Cervantès et moi.
Je ne voulais pas généraliser en parlant de nos goûts divergents ; mon expérience avec Maryline et Mina notamment m'a appris que tout était possible, y compris des coups de cœur communs, donc rien n'est perdu pour nous deux ;) mais, globalement, je pense qu'avec 10 doigts, on devrait pouvoir faire le tour de nos recommandations communes ;)
"de" tes propos...
SupprimerPossible, surtout que je suis assez exigeante (selon mes critères très personnels) pour ne pas avoir tant de coups de coeur que ça, mais mes goûts sont assez larges et variés pour que je puisse m'enthousiasmer pour un classique, un roman SF, un essai, une BD, un roman jeunesse... et il y a assez de choix parmi ces genres, tous pays confondus, donc je suis loin de désespérer.:-) Il y aura bien un moment où nos avis se rejoindront.;-)
SupprimerQuant à Ogawa, j'ai bien aimé celui que j'ai lu mais pas assez intensément pour que je poursuive pour l'instant (je précise "pour l'instant" car je compte bien continuer à explorer ses oeuvres - mais d'autres tentations m'en éloignent pour le moment^^). Côté japonais, ma référence absolue, c'est Murakami, en particulier "La fin des temps" qui m'a scotchée par son imagination - ah oui, ça c'est un autre critère qui me fait crier au génie, l'imagination de l'auteur !:-)
Et pour en revenir à Ozeki, concernant les réflexions suscitées par son récit, je pense qu'elles ne résonnent en soi qu'en fonction de notre vécu. C'est d'ailleurs le cas de la plupart des livres... Certaines thématiques toucheront le lecteur, d'autres non, certains sujets lui parleront, d'autres le laisseront de marbre. Moi ce livre m'a embarquée de bout en bout et a résonné en moi comme rarement les livres le font. C'est ma chance.:) Toi, il t'a rebutée. Dommage... mais c'est comme ça.^^ Et on est d'accord, elle n'a pas une plume exceptionnelle mais plutôt "classique" quand elle ne se met pas dans la peau de Nao, par contre ce que j'ai trouvé admirable, c'est qu'elle arrive justement à se mettre de façon aussi convaincante, par le style, le langage, les expressions, l'attitude, dans la peau d'une ado de 16 ans (et même d'un kamikaze), c'est quand même assez bluffant pour une femme de cet âge.
Bon, alors là je me trouve bien embêtée... J'ai suivi la torture de Flo avec ce livre au fil de l'été et j'avais du coup rayé ce titre de ma liste. Ton coup de coeur remet le tout un peu en question sauf que Japon et zen, ça reste très loin de mes intérêts présents. J'attends quelques avis supplémentaires.
RépondreSupprimerCe n'est pas un livre sur le Japon spécifiquement, ni sur le zen précisément, c'est bien plus riche en terme de thématiques, et ça renvoie à beaucoup de réflexions. C'est ce qui m'a plu, entre autres. Après il faut aimer ce qui sort de l'ordinaire, du terre à terre, de l'écriture et de l'intrigue "classiques", il faut aimer s'ouvrir à d'autres horizons, je crois.
SupprimerTu en parles très bien et donne envie de le lire mais ma PAL est prête à s'effondrer. je dois me modérer.
RépondreSupprimerMerci pour ta participation et bonne semaine.
Je comprends.:-) On est tous un peu dans le même cas.
SupprimerBonne semaine à toi !
Mais ouiiiiiii! C'est un livre qui marque et qui reste même des semaines après!!! (et c'est pas toujours le cas, hein.......) Bravo pour ce billet!!!!
RépondreSupprimerMerci à toi de m'avoir donné envie de le sortir de ma PAL ! Oui, c'est un livre qui marque, qui résonne en soi, et sur lequel on a envie de s'étendre tellement il y a de choses à en dire ! Vivement la prochaine lecture qui me fasse le même effet !
Supprimerje ne te ferai pas ce plaisir de devenir nonne zen... je cours l'acheter. Toi et Severine vous m'avez convaincu de rentrer dans les ordres !
RépondreSupprimerHaha, j'espère sincèrement que tu apprécieras autant que nous. D'expérience, quand on a été tenté parce qu'on a entendu beaucoup d'éloges d'un livre, on a tendance à en attendre énooooormément. Mais ce roman EST énorme ! (même pas peur ^_^ )
SupprimerJe ne sais pas si j'aimerai ou pas mais ce que je constate c'est que tu as bien réussi à faire parler les gens sur ce billet. Rarement vu de commentaire aussi long.
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est rare.^^ Il y a des livres comme ça qui inspirent les échanges. Tant mieux ! C'est ce que je trouve intéressant dans le partage des lectures. Quant à ce roman, je pense que tu aimerais (sans vouloir t'influencer ;-)).
SupprimerJ'avoue, tu me donnes franchement envie là !
RépondreSupprimerEuh, les nonnes Zen n'ont elles pas le crâne rasé ? Si oui, tu m'appelles le jour "où", je veux voir ça !!!
Ben écoute, je ne suis pas sûre que ce soit obligatoire.^^ La nonne zen du livre a effectivement le crâne rasé (question d'hygiène en fait, j'ai l'impression), alors que l'auteure a tous ses cheveux ! Moi je serais plutôt une nonne zen comme l'auteure.^^
SupprimerQuelle tentatrice ! J'ai beaucoup aimé "vaguement inquiète" et "j'étais cuite" ! Je note, hein, que veux-tu que je fasse d'autre ? Rha la la...
RépondreSupprimer^^ Je pense que tu ne le regretteras pas. Hâte de découvrir ton avis !
Supprimerla comparaison avec Murakami (dont je ne suis pas loin de détester certains de ses livres...) me freine un peu mais ton avis est si enthousiaste!
RépondreSupprimerAaah si tu es allergique à Murakami (curieuse de savoir à quels livres précisément), je ne sais pas si tu apprécierais. Le style est bien distinct, l'univers également, mais c'est quand même bien dans la même lignée.:-)
SupprimerArrivé depuis le blog de Keisha et son billet du même livre, j'ai tellement été attiré par vos avis que je suis reparti avec vendredi... C'est drôle parce que, d'habitude, les références au Japon ne m'attirent pas du tout (je suis plutôt littérature des Nordiques) mais là, les extraits que j'ai lus m'ont vraiment emballé. Comme je le disais à Keisha, j'espère que je l'aimerais autant que vous :0) Bon dimanche
RépondreSupprimerSi les extraits que tu as lus t'ont déjà emballée, c'est plutôt bon signe, alors j'ai bon espoir ! :) Pour moi, c'est un livre à portée universelle, qui parlera à chacun différemment et pas forcément avec la même intensité. Bien sûr, on peut aussi ne pas rentrer du tout dedans mais ça devrait se sentir dès les premières pages. J'espère que tu apprécieras ce roman. Je guette ton avis ton avis en tout cas !^^
SupprimerBon dimanche.
Je l'ai reçu en cadeau cette année, et là avec ton coup de cœur pour l'auteure j'ai très envie de le ressortir!
RépondreSupprimerBon weekend
Oh, excellente idée ! Ça reste encore à ce jour une des mes plus belles lectures des 3 dernières années. Hâte de te lire à ce sujet !
SupprimerBon weekend.