RAT ET LES ANIMAUX MOCHES
Quelle jolie petite fable pleine de charme et d'émotions ! Tout à fait le genre de contes qui vous prend par la main et vous rappelle délicieusement à ces histoires simples de votre enfance qui remplissaient votre imaginaire en un cocon douillet.
C'est le titre qui m'a attirée d'emblée car j'aimais cette idée de rendre hommage aux êtres défavorisés par la nature, victimes de nos préjugés, ceux qui nous écoeurent, ceux qui nous font peur même (pensez donc aux araignées ou aux limaces et vous serez tout de suite dans le bon état d'esprit).
J'ai toujours été très sensible à cette injustice faite aux êtres vivants pour une apparence qu'ils n'ont pas choisie. J'ai pleuré en regardant la version animée du Vilain Petit Canard. Bon, cela n'empêche que les araignées, limaces et autres rampants d'une manière générale me dégoûtent.
J'ai toujours été très sensible à cette injustice faite aux êtres vivants pour une apparence qu'ils n'ont pas choisie. J'ai pleuré en regardant la version animée du Vilain Petit Canard. Bon, cela n'empêche que les araignées, limaces et autres rampants d'une manière générale me dégoûtent.
Mais justement, Sibylline, l'auteure, nous humanise tout ce petit monde en les dotant de paroles et surtout d'émotions qu'on ne leur soupçonnerait pas. C'est Rat qui les découvre regroupés loin du monde dans le Village des animaux moches, après avoir lui-même été injustement chassé d'une maison par la propriétaire qui le trouvait dégoûtant. Raillés, moqués, craints et chassés par les humains, ces derniers sont convaincus de l'inutilité de leur existence et se morfondent dans le village. Devant ce triste spectacle, Rat décide d'agir et de réhabiliter ces animaux moches aux yeux des autres car pour lui, tout le monde a le droit d'être un peu heureux.
J'ai adoré les idées élaborées à chaque fois pour trouver une place à chacun dans le monde, au milieu des humains, selon ses caractéristiques physiques, compétences et spécificités, ce que l'on a toujours cru être un défaut pouvant, en l'envisageant sous le bon angle, se révéler une grande qualité. Et j'ai trouvé la fin particulièrement bouleversante.
Un très bel album, autant pour son histoire que graphiquement, porteur d'un joli message de tolérance mais qui, même s'il a réussi le temps de ma lecture à créer de l'empathie pour ces animaux, n'a pas accompli le miracle de me rendre ces insectes plus sympathiques dans la réalité (il doit être trop tard pour moi^^).
Un des bonus plus de cet album, c'est qu'il est disponible en version audio sur un site dont l'adresse est communiquée dans l'album, ce qui fait qu'on peut tenter l'expérience audio en direct, tout en lisant l'album et en profitant de ses magnifiques illustrations. J'ai testé mais ça ne m'a pas convenu car je préfère lire à mon rythme et avec ma voix intérieure mais j'ai beaucoup aimé l'idée.
Cet album contient également des bonus disponibles en réalité augmentée à découvrir au fil de la lecture et dont on peut faire l'expérience avec son smartphone ou sa tablette. J'ai testé aussi mais si j'ai trouvé l'expérience amusante, à la longue, c'est plus contraignant qu'autre chose et ça coupe également le rythme de la lecture, du coup je suis assez mitigée. Il y avait des choses plutôt sympathiques, comme des animations, mais pas forcément utiles ni indispensables, et d'autres choses plus intéressantes, comme des informations ou anecdotes sur les animaux, voire des recettes, qu'on ne peut donc voir sans l'application permettant d'accéder à la réalité augmentée.
L'album se suffit toutefois à lui seul (et largement), ce sont des petits bonus enrichissants mais dont on peut se passer.
Les auteurs
Sibylline (scénario), Jérôme d'Aviau (dessin), Capucine (lettrage).
Plein de bons sentiments mais émouvant quand même... bon je note ça (il y a plusieurs BD d'elle à la bib, mais pas ce titre-là).
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas du tout cette auteure pour ma part mais j'aime beaucoup sa façon de narrer les histoires. C'est sobre et plein de sensibilité à la fois, avec une jolie touche d'humour et de malice.
SupprimerJe sens que je craquerais;.. (ah les limaces, elles ont durablement marqué)
RépondreSupprimerIl ne me semble pas en avoir vu dans cet album d'ailleurs, quand j'y repense, mais bon, il y avait déjà une sacré dose d'autres rampants peu ragoutants.^^
SupprimerJ'ai beaucoup aimé cet album, et ces animaux moches si sympathiques !
RépondreSupprimerOui hein, on se surprend à les trouver franchement sympathiques, presque attachants (presque) !
SupprimerCa semble plein de bonnes idées!!
RépondreSupprimerOh oui, ça l'est !
SupprimerJ'aime beaucoup les dessins et tous les bonus dont tu parles. A partir de quel âge peut-on écouter ou lire cet album ?
RépondreSupprimerOuh, je suis un peu nulle en estimation d'âge.^^ Je dirais 6 ans ? C'est tout à fait le genre d'album pour les 7 à 77 ans en tout cas.;-)
SupprimerL'objet-livre est superbe et l'histoire l'est tout autant, j'ai vraiment beaucoup aimé.
RépondreSupprimerOui, je me souviens de ton billet mais je ne l'ai pas retrouvé (disparu lors de ta mauvaise manip ?).
SupprimerLe sujet me plait bien. Evidemment, transposable à l'humain en plus... Un chouette message ! je note... Et j'ai bien souri à l'évocation des limaces ! Souvenirs, souvenirs !
RépondreSupprimerOui, je nous revois dans cette forêt où je n'ai pas trop profité du paysage alentour tellement j'étais focalisée sur le sol pour m'assurer que je n'écrabouillais pas (berk) des limaces.^^
SupprimerBonjour A_girl_from_earth, au moins, le thème sort de l'ordinaire. Je ne dirais pas que ces animaux sont moches mais il y une peur ancestrale que l'on ne peut pas toujours expliqué. Bonne journée.
RépondreSupprimerBonsoir Dasola, oui c'est vrai, et c'est encore plus tragique pour ces animaux. D'ailleurs cette peur irrationnelle se résout parfois par l'hypnose.
SupprimerWanted !!!
RépondreSupprimerFais-toi donc plaiz ! ;-)
Supprimer