AYA DE YOPOUGON - TOME 4
Aaah avec quelle excitation j'ai saisi ce tome tout fraîchement paru pour me replonger avec délectation dans les aventures d'Aya et de son entourage!
Et puis, et puis... gros AAAARGH de frustration quand je suis arrivée à la dernière page et que je me suis rendue compte que ce tome attendait forcément une suite! Gniiiiiiiiii!!!! Combien de temps encore avant le prochain tome???!!! Quel suspense insoutenable!!!! Je m'en mords presque les doigts de m'être précipitée sur ce tome 4 avec autant de fébrilité alors que j'avais tout mon temps... arf!
Enfin, cela n'empêche que j'ai, une fois de plus, passé un moment de lecture savoureux avec ce tome qui continue à nous dévoiler la vie à Yopougon, à travers ses habitants dont les intrigues se complexifient encore davantage, et pour ne rien gâcher, les auteurs nous offrent un petit détour par Paris au début des années 80s alors qu'Innocent, le coiffeur de Yopougon, se retrouve là-bas pour tenter sa chance.
C'est l'occasion pour moi ici de souligner le talent du dessinateur, Clément Oubrerie, dont je n'ai encore jamais citer le nom dans mes commentaires alors qu'il fait un travail fabuleux dans cette série...
C'est l'occasion pour moi ici de souligner le talent du dessinateur, Clément Oubrerie, dont je n'ai encore jamais citer le nom dans mes commentaires alors qu'il fait un travail fabuleux dans cette série...
J'avais mentionné la richesse des couleurs dans les précédents tomes, qui mettait en avant une Afrique chaleureuse et haute en couleur, mais j'ai adoré sa représentation de Paris, les métros, les rues, le temps, les quartiers, ça peut paraître anodin mais ses dessins m'ont vraiment parlé, j'ai un faible pour les représentations de lieux que je connais en dessin, je trouve les dessins plus évocateurs encore que des photos, moins anonymes, plus expressifs...
Innocent à Paris donc, c'est l'occasion pour l'auteure de parler des difficultés de tout immigrant, en particulier des Africains, à leur arrivée dans la capitale: galères diverses (logement, travail, adaptation à la vie trépidante parisienne), différences culturelles, espoirs, illusions, désillusion, Marguerite Abouet aborde ces sujets sans détour, toujours avec cette même légèreté de ton et cet humour qui font le succès de sa série.
Mais cette virée parisienne ne nous éloigne pas de Yopougon pour autant car la vie continue dans ce quartier animé d'Abidjan que l'on connaît bien maintenant. Les intrigues se complexifient donc, comme je le signalais plus haut, on retrouve tous les personnages des tomes précédents, ainsi que de nouveaux, et ce, forcément, pour notre plus grand plaisir!
Les Sissoko sont toujours aussi poilants, Aya toujours aussi cinglante et perspicace dans ses répliques:
Les Sissoko sont toujours aussi poilants, Aya toujours aussi cinglante et perspicace dans ses répliques:
(remarque désagréable d'un homme, elle ne répond pas)
"- Tu as perdu ta langue, Aya?
- Non, mais on répond aux imbéciles par le silence."
- Non, mais on répond aux imbéciles par le silence."
(j'adore! )
Les expressions et proverbes imagés sont toujours aussi savoureux, et dans ce tome-ci, quelle belle surprise, on a même droit à un petit roman-photo truculent! J'ai trouvé ça vraiment excellent l'exploitation de ce procédé narratif!
Vraiment il me tarde de découvrir ce que nos auteurs nous ont concocté pour le tome suivant!!!
En parlant de concocter, encore une fois, on a droit ici en bonus à quelques recettes appétissantes, et en bonus +, Marguerite Abouet nous raconte sa propre expérience liée à sa venue en France en 1983, avec toutes les idées reçues de l'époque sur ce pays, sur le froid notamment (à mourir de rire ce passage).
Et dire que je n'ai lu que le 1er tome !
RépondreSupprimerTrès bonne année à toi !
Merci Clarinette! A force d'incantations, on va finir par éradiquer ce vilain froid qui inaugure 2009! :)
SupprimerOuh, et rue-toi sur les tomes suivants, c'est un vrai régal!
Il n'a toujours pas fait son entrée à la biblio, mais je préfère patienter, car je trouve ces albums un peu trop cher pour ma bourse en plus si à chaque fois il faut s'attendre à une suite...
RépondreSupprimerOui tu as raison, les BD en général sont terriblement chères, et je préfère moi aussi attendre une opportunité autre que le passage en librairie pour les lire, mais là j'ai craqué lol. Y a des choses comme ça qui se maîtrisent mal lol.
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