THE CLEANER
( UN EMPLOYÉ MODÈLE )
Dès la fin du premier chapitre, j'ai été, et sous le charme de l'auteur, et sous celui du serial killer. C'était tellement "pfiou" ! Décoiffant, pour y mettre un mot. Ça donnait le ton.
Un serial killer. Des victimes, violées, tuées. Une police néo-zélandaise qui rame pour le trouver.
OK, classique (bon sauf pour le côté néo-zélandais...).
Le serial killer, Joe, est le narrateur. Il travaille dans la police. En tant qu'homme de ménage dans les locaux de la police plus précisément. Employé modèle comme le souligne le titre français. Et au coeur de l'enquête sur ses meurtres, suivant toutes ses avancées, à la mine de rien. Rusé, plus intelligent qu'il ne le laisse paraître, mais quand même un grain dans la tête.
Déjà moins classique - mais pas non plus trop révolutionnaire comme intrigue, aurait-on envie de se dire.
Ouais, sauf que l'auteur y apporte une touche d'humour noir et pince-sans-rire dont je me suis totalement régalée, que cette intrigue ne se déroule pas du tout comme on s'y attendrait, qu'il y a des retournements de situation franchement cocasses et savoureux, et un humour vraiment inattendu tout le long.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur, rien de transcendant mais assez délectable dans la narration même, les idées, l'humour latent. Il maîtrise totalement son intrigue et son développement.
J'ai beaucoup aimé le personnage du serial killer, presque charmant, en tout cas franchement drôle dans ses réflexions, et tellement cynique. La narration sous son point de vue rend les choses intéressantes forcément. Et puis il y a le personnage de Sally, un autre point de vue, qui apporte un peu plus de tragédie et équilibre cette narration.
Sans parler de Melissa, la cerise sur le gâteau !
Sans parler de Melissa, la cerise sur le gâteau !
Ce que j'ai adoré entre autres, c'est que dans ce récit, plusieurs personnages croient mener la barque, chacun étant persuadé de se jouer de l'autre et d'avoir une longueur d'avance. C'est vraiment intéressant et drôle du point de vue du lecteur qui a une vision plus large des événements.
Warning : il y a UNE scène insupportable, atroce, qui failli me faire tourner de l'oeil et regretter ma lecture, mais elle a sa place dans cette intrigue. Car quelques pages avant la fin, et j'en rigole encore, il y a un de ces retournements de situation dont je parlais plus haut et que j'ai trouvé génial tellement c'est n'importe quoi !
Et sinon, il y a une scène avec un chat dont j'ai adoré le dénouement aussi ! Si si, ça se signale ce genre de choses !
Bref, passé cette scène insupportable qui semblait mettre l'intrigue à mal à mi-parcours (un sacré retournement de situation cet épisode aussi), je me demandais vraiment comment l'auteur comptait poursuivre son récit et quelle issue trouverait son intrigue. J'ai dévoré son livre à partir de ce moment-là comme ça faisait longtemps que je n'avais pas dévoré un livre, agrippée à chaque page, jusqu'à la fin qui se termine tout en cohérence et sans fausse note. Une fin où l'auteur, malgré ses pirouettes parfois périlleuses, et alors qu'on ne s'y attend pas, retombe étonnamment sur ses pieds !
J'ai tellement aimé ce moment de lecture que quand j'ai découvert que l'auteur avait récemment publié la suite de ce livre, Joe Victim, j'aurais enchaîné de suite si je l'avais eu sous la main !
L'auteur
Paul Cleave est né à Christchurch en Nouvelle-Zélande en 1974. Un employé modèle est son premier roman. Il a connu un succès international retentissant, se classant dès sa parution en tête des meilleures ventes en Allemagne, au Japon, en Nouvelle-Zélande et en Australie.
Wahou, là tu me tentes! (je crois qu'il y a aussi Un père idéal, c'est ça la suite?)(le problème c'est que j'ai deviné la fin, vérifié que j'avais bon)
RépondreSupprimerMais ton employé modèle est à la bibli (je crains la page insoutenable, remarque)
Nonon, Un père idéal c'est encore un autre roman de l'auteur. La suite n'a pas encore été traduite en français. La VO est parue récemment (le titre est Joe Victim, ça a l'air trooop bien^^).
SupprimerQuant à la fin ici, je suppose qu'elle est prévisible, enfin, déjà on sait qui est l'assassin vu que c'est le narrateur ^^, mais on ne sait pas s'il va être coincé ou non, ni comment. Et puis non, vraiment, cette fin est assez inattendue sur plusieurs plans.^^
Et pour ce qui est de la scène insoutenable, si j'y ai survécu, n'importe qui peut y survivre (chui cap' de fermer les yeux et me boucher les oreilles pendant tout un film d'horreur qui ferait se bidonner de rire les spectateurs...).
Et pi si y'a un chat... ^_^
RépondreSupprimerJ'ai vraiment pensé à toi avec ce chat.^^ Lis ce livre, rien que pour la scène du chat.^^ Il y a un moment très fort, que l'auteur a su très bien transcrire et qui m'a presque bouleversée.^^
SupprimerBon ben je crois que ça va pas être possible... je suis un gros dur tatoué un peu sensible finalement, les serial killer et compagnie c'est pas du tout mon truc.
RépondreSupprimer^^ Ce n'est pas non plus "mon truc" dans le sens où je suis loin de me ruer sur les thrillers sanglants avec serial killers, mais l'angle de vue de celui-ci me semblait plutôt original, sans compter la petite balade en Nouvelle-Zélande, et au final, c'était une sacrée bonne pioche me concernant. Mais je n'insiste pas, tu connais tes limites.^^
SupprimerContrairement à Jérôme, moi c'est totalement mon truc ce genre de choses ^^ (enfin, euh, tu confirmes quand même que la scène potentiellement insupportable et la scène du chat sont bien 2 passages séparés hein?)
RépondreSupprimerJe note en tout cas, à mon avis ça va être une de mes lectures de février!
Aaaaah je pense que ce thriller te plairait au vu de tes lectures ! Hâte de lire ton avis sur ce livre ! Et je confirme, la scène insupportable et celle du chat sont deux passages distincts.^^
Supprimerj'aime les histoires de serial killer mais pas du tout les scènes insupportables (oui, je sais, faut savoir ce qu'on veut...)
RépondreSupprimerJ'avoue que celle-là vaut bien une mention "pour public averti".^^ En même temps, elle a complètement sa place dans le récit. Enfin, elle fait basculer tellement de choses qu'en même temps, j'ai trouvé ce passage très fort, ingénieux.;-) J'aurais juste apprécié que l'auteur évite certains détails.:-) Mais bon, j'ai survécu hein, et j'aime été complètement enthousiasmée par ce thriller au final.^^
SupprimerBon, faut que je m'y mette ! J'ai un livre de la bib à lire avant + 1 BD et je m'y plonge. En plus, ce sera parfait pour mon challenge des îles + tour du monde en 8 ans, puisque je n'ai pas encore de lecture néo zélandaise ! Bon, cette fameuse scène atroce, elle est à quelle page ? Peut- on la passer en ne pas perdre le fil de l'intrigue ?
RépondreSupprimerOoooh j'ai hâte de suivre ta découverte de ce récit et de lire ton avis, comme tu es assez experte thriller ! Et oouuuh, je l'intègre de suite au challenge des îles, je n'avais pas fait le lien Nouvelle-Zélande/île mouarf !
SupprimerPour la scène atroce, c'est vers la moitié du livre, ou juste un peu avant. Tu la verras arriver de toute façon. Elle se déroule sur plusieurs pages que j'ai lues en diagonale au départ car j'étais dans tous mes états (mais pas seulement à cause du descriptif - tu comprendras quand tu arriveras à ce passage^^), et j'y suis revenue après, plus calmement.