samedi 16 août 2025

UNE FIN HEUREUSE


traduit du danois par Françoise et Marina Heide

Une bonne occasion de rajouter une autrice danoise sur mes étagères.
Au départ, c'est 11% (sorte de fable dystopique où le patriarcat est devenu matriarcat, pour résumer grossièrement) qui m'avait attirée dans les filets de l'autrice, Maren Uthaug, car même si Une fin heureuse (seul disponible en bibli) était estampillé "humour (noir) décalé", j'hésitais quand même à m'embarquer dans une histoire de croque-morts sur plusieurs générations. L'autrice étant visiblement une chouchoute des libraires, j'ai fini par céder à la curiosité.

Me voilà donc plongée, mal assurée, dans une saga familiale qui court sur sept générations (mais le livre n'est pas si épais) de croque-morts, dont les petites filles sont toutes prénommées Liliane, et les petits garçons, Christian.

Maren UTHAUG

 

lundi 11 août 2025

LE PACTE DE LA MER

 
traduit du japonais par Aurélien Estaget

Un manga qui me semblait tout désigné pour le book trip en mer, mais surtout, un extrait de la préface de Jean-Pierre Dionnet (Métal Hurlant) en accroche a achevé de me convaincre de tenter l'aventure : "Satoshi Kon, mort trop jeune, était le parfait lien entre Miyazaki et Ôtomo."
Ôtomo, je ne connais pas vraiment car je n'ai pas (encore) lu sa fameuse série Akira (il serait temps d'ailleurs), mais Miyazaki, oui, et je suis fan ! Ce Satoshi Kon, que je ne connaissais pas non plus car je suis passée à côté des animés* qui ont fait sa réputation (séance de rattrapage en vue), me semblait donc un incontournable.

Un coup d'oeil rapide au résumé m'a confortée dans mon choix de lecture. Il y était question de sirènes ! 

KON Satoshi

 

mardi 5 août 2025

JOURNAL D'UN ASSASYNTH - 2


SCHÉMAS ARTIFICIELS

(THE MURDERBOT DIARIES - 2 : ARTIFICIAL CONDITION)

traduit de l'anglais (États-Unis) par Mathilde Montier

Oui... Le titre, la couverture... Tout cela n'est pas très engageant, mais cette série a un petit goût de reviens-y une fois qu'on y a trempé l'oeil, et c'est à peine deux mois après avoir lu le premier volet que j'y reviens déjà ! Il faut dire qu'AssaSynth, notre SecUnit, un androïde de sécurité assez insolite dont le passe-temps favori est de binger séries et feuilletons pour tromper son ennui, est attachant bien malgré lui. Un aveu qui le tétaniserait, lui qui n'est pas très à l'aise au milieu des humains dont il préfère limiter toute interaction au strict nécessaire. 

lundi 28 juillet 2025

B-52 OU CELLE QUI AIMAIT TOLSTOÏ

 
Encore une lecture où mon intuition m'a, hélas, fait défaut. 
Là aussi, j'avais beaucoup d'espoir en ce roman. Enfin, plus que de l'espoir, c'était une certitude. Je sentais la pépite. 
Une couverture irrésistible, un titre fort intrigant (j'aimais en plus l'idée d'un personnage qui aimait Tolstoï, même si je suis loin d'être fan moi-même) (mais je ne suis pas à une contradiction près), une autrice d'origine vietnamienne, Thuân (et c'est son premier roman écrit directement en français), une formidable occasion d'enrichir mes horizons littéraires, et un résumé très prometteur où une jeune médecin vietnamienne (qui aimait Tolstoï) se retrouve à soigner un prisonnier de guerre américain du nom d'Andreï Bolkonsky (un des héros de Guerre et Paix, cette coïncidence !) à Hanoï dans les années 1970.

Cet extrait de la quatrième de couv m'a cueillie de suite : "Dans une cellule, au coeur de la violence des prisons de Hanoï, une complicité secrète se noue autour de la langue russe, de la littérature et du désir de vivre."

THUÂN

 

mardi 22 juillet 2025

L'ÎLE DES FEMMES DE LA MER


( THE ISLAND OF SEA WOMEN )

traduit de l'anglais (États-Unis) par Samuel Sfez

C'est le premier roman de Lisa See que je lis, une autrice dont j'avais déjà repéré les romans historiques, autour de la Chine principalement, mais qui ne m'avaient jamais vraiment attirée car estampillés bestsellers avec des titres un peu caricaturaux et doucereux, genre Fleur de Neige, Le Pavillon des Pivoines, La Mémoire du thé... 

L'Île des femmes de la mer, un de ses plus récents, a toutefois capté mon attention chez Audrey, déjà parce que c'était éligible au book trip en mer^^, mais en plus, ça avait trait à la Corée du Sud (ce qui est toujours assez irrésistible pour moi), et plus particulièrement à l'île de Jeju et à ses mythiques haenyeo, ces extraordinaires plongeuses en apnée dont je ne savais en réalité pas grand-chose, mais c'était justement l'occasion d'en apprendre davantage.^^

Lisa SEE

 

mardi 15 juillet 2025

LE GRAND TOUT


J'avais beaucoup d'espoir en ce roman (oui, je sais, ça annonce la couleur de suite). Une couverture attractive. Un titre intrigant et quelque peu prometteur, tout comme les autres titres de l'auteur, Olivier Mak-Bouchard, aussi poétiques qu'énigmatiques. J'avais d'ailleurs failli, à un moment, me laisser tenter par un de ses livres, Le Dit du Mistral, les libraires étant en plus enthousiastes autour de ses oeuvres en général (dont celle-ci). Tout cela aux éditions du Tripode, gage de qualité me concernant.

À la lecture rapide du résumé, quelques mots-clés m'ont convaincue que ce roman ne manquerait pas de me plaire : il y était question d'un bibliothécaire veuf et un poil bougon, de son chat sourd (là, j'étais cuite), d'une nouvelle colocataire qui allait chambouler leur vie...

L'histoire se déroule à San Francisco.

Olivier MAK-BOUCHARD

 

samedi 12 juillet 2025

THE HOUSEMAID


( LA FEMME DE MÉNAGE )

Oui, j'ai fini par céder à la curiosité ! 🙈 Il faut dire qu'à force de le voir en tête des ventes et de croiser des lecteurs, enfin, lectrices surtout, avidement plongés dans un des tomes de cette série dans le métro ou les demandant fébrilement en librairie, il me fallait comprendre ce phénomène et savoir de quoi il retournait exactement.
Je me figurais très bien le genre. Page turner. Addictif. Intrigue efficace. Une écriture qui laisse toutefois à désirer suivant les différents retours, généralement de lecteurs plus littéraires et exigeants. Mais ça restait des idées préconçues et ça me démangeait d'être fixée sur l'intérêt ou non de ce roman.

Le contexte de l'intrigue : Millie, sortie récemment de prison, est désespérément à la recherche d'un emploi. Ce poste de femme de ménage chez les Winchester, une riche famille new-yorkaise, pourrait la sortir de l'impasse.

Freida McFADDEN

 

mercredi 9 juillet 2025

LAPVONA


Moi, quand une jeune stagiaire me parle de sa dernière lecture qu'elle a beaucoup aimée et qui n'est pas de la romance ou du young adult, ça m'intrigue fortement. Surtout quand je vois la couverture dudit livre et que ça ressemble à un roman tout à fait "classique", disons type littérature générale. Voilà comment je me suis retrouvée embarquée dans ce roman d'Ottessa Moshfegh.

Bon, en réalité, on est plutôt dans un roman atypique, quasi catégorie OLNI, qui pourrait évoquer L'Homme qui savait la langue des serpents d'Andrus Kivirähk, ou encore Les Saisons de Maurice Pons (pour ce dernier, c'est surtout pour l'ambiance village primitif, hors du temps, et le côté crasseux, peu ragoûtant) (mais je vais peut-être un peu vite 😅). En tout cas, les deux font partie de mes incontournables et ce roman-ci n'a pas manqué rejoindre cette catégorie.

Ottessa MOSHFEGH

 

samedi 5 juillet 2025

OCÉAN EXPRESS


OK, je l'admets. Au départ, c'est le titre qui m'a attirée, au détour d'une bibli, dans le vil espoir de grappiller quelques points pour avoir une vue sur mer en cabine dans le book trip en mer 😇, mais ce qui m'a finalement convaincue d'embarquer cette BD, c'est la présentation du procédé narratif par l'éditeur (L'Association) :

"Pas très commode de se retrouver en vacances sans ses affaires... 
Océan Express débute avec un infortuné échange de bagages sur le quai d'une gare : ce n'est qu'arrivés à destination [dans la même ville] qu'Adèle et Julien se rendent compte de leur erreur. Qu'il en soit ainsi, ils vont tenter de profiter de leur séjour tout en s'efforçant de mettre la main sur la valise échangée.

Servi par une ingénieuse narration en miroir, Océan Express nous permet de suivre simultanément les aventures d'Adèle (sur la page de gauche) et de Julien (sur la page de droite).

François AYROLES

 

vendredi 27 juin 2025

JOURNAL D'UN ASSASYNTH - 1


DÉFAILLANCES SYSTÈMES

(THE MURDERBOT DIARIES - 1 : ALL SYSTEMS RED)

traduit de l'anglais (États-Unis) par Mathilde Montier

J'avais repéré cette série SF multiprimée il y a quelque temps, mais sans trop y prêter attention parce que je suis moyennement histoire de robots et en plus, j'associais cette série à un univers type Assassin's Creed, ce qui m'enchantait tout aussi moyennement. Une histoire de robot assassin qui tient son journal, bof. Cette série a toutefois fini par m'intriguer sérieusement car elle remontait souvent dans les top SF des dernières années. Le premier tome était court, du type novella, j'ai fini par céder à la curiosité.

Martha WELLS

 


lundi 23 juin 2025

VERS LES ÎLES ÉPARSES


Un petit craquage en librairie en début d'année, intriguée par ces îles Éparses de l'océan Indien dont je découvrais l'existence. Un court récit de voyage en mer, aux éditions Verdier, gage de qualité pour moi, quelques croquis semés au gré des pages, j'ai été instantanément séduite par ce petit livre. 

La quatrième de couv m'a également laissé entrevoir l'écriture de l'auteur, Olivier Rolin, dont j'ai immédiatement apprécié le style, et j'ai aimé aussi l'esprit du livre qui, au-delà du classique récit de voyage descriptif de la géographie et de la magnificence des lieux, proposait un voyage plus intérieur, celui d'un homme qui fait le constat effaré des années qui filent également vers l'horizon, avec une certaine dérision :
"[...] Intérieur et ironique, moins exaltant, l'autre voyage est presque le contraire du premier : passager insolite à bord d'un bateau dont les marins ont l'âge parfois d'être mes petits-enfants, ce n'est pas seulement vers les îles que je navigue, mais vers l'état fragile et un peu ridicule de vieux.

Olivier ROLIN

 

mardi 17 juin 2025

LA CITÉ AUX MURS INCERTAINS

 
traduit du japonais par Hélène Morita
avec la collaboration de Tomoko Oono

Malgré quelques déceptions avec ses derniers romans, je reste fidèle à Haruki Murakami, auteur japonais chouchou depuis que je l'ai découvert il y a bien vingt ans avec La Fin des temps, une véritable révélation pour ma part. Je me suis donc réjouis de son tout dernier paru, au titre aussi énigmatique que prometteur. Quelques mots-clés en parcourant rapidement le résumé m'ont aussi rassurée. Il me semblait retrouver là un univers tout murakamien, comme j'aime : une Cité mystérieuse, une jeune fille disparue, un liseur de rêves dans une bibliothèque, deux êtres en quête d'absolu, une ode aux livres et à leurs gardiens...
J'ai tout de même revu mes attentes à la baisse en lisant quelques premiers avis ronchons côté presse, et j'ai attendu l'appel du livre pour me lancer enfin.

mercredi 11 juin 2025

PROSPÉRINE VIRGULE-POINT ET LA PHRASE SANS FIN


Repéré sur un groupe FB de passionnés de SFFF et sélectionné il y a deux ans pour leur défi "Lecture Imaginaire" dans la catégorie "l'un des personnages est un auteur", j'avais grand hâte de lire ce roman, l'idée de l'intrigue me séduisant particulièrement. Bon, finalement, j'ai lu un roman bulgare avec une veine "imaginaire" discutable (mais pas exclue^^), et ce n'est que maintenant que je me suis attelée à celui-ci.😅

Séduite par l'idée de l'intrigue donc, car j'aime beaucoup les romans reposant sur la manipulation de la langue et s'imposant des contraintes linguistiques pour raconter une histoire, comme Ella Minnow Pea (L'Isle lettrée dans l'édition française) de Mark Dunn. J'ai préféré ce dernier qui m'a véritablement soufflée, mais celui-ci se défend très bien dans le genre et s'en sort à merveille. Ce n'est vraiment pas un exercice facile.

Laure DARGELOS

 

mardi 3 juin 2025

LA PAIX DES RUCHES


J'essaie de retracer comment ce titre s'est glissé dans mes projets de lecture assez urgents (depuis deux ou trois ans 😅). Certes, les éditions Zoé ont toujours été pour moi gage de qualité depuis que je les ai découverts il y a 10 ans avec un roman de Max Lobe, mais je ne cours pas particulièrement après les ouvrages féministes, comme il m'est très vite apparu que celui-ci en faisait partie. Je n'ai toujours pas lu Mona Chollet, en préface de cette édition, donc il ne s'agit pas d'une de ses recommandations. Je ne me souviens d'ailleurs pas qu'on m'ait conseillé ce livre, ni d'en avoir lu quoi que ce soit qui me l'ait rendu indispensable (mais je peux me tromper). Le titre ? C'est vrai qu'il est plaisant, mais ça me paraissait peu probable. 
Finalement, la seule piste assez vraisemblable, c'est le billet d'Ingannmic sur Sans alcool, un autre titre de l'autrice, Alice Rivaz, qui m'avait bien tentée à l'époque. Faute de le trouver dans ma bibli, quand La paix des ruches est apparu dans les nouveautés du catalogue numérique de ma bibli, j'ai dû faire le lien avec l'autrice et noté aussitôt.

Alice RIVAZ

 

vendredi 30 mai 2025

RESCAPÉ.E.S : CARNET DE SAUVETAGES EN MÉDITERRANÉE


Un album-reportage alliant dessins, textes et photographies sur le sauvetage en mer des migrants fuyant la Lybie pour rejoindre l'Europe. Un témoignage détaillé, précieux et incontournable, de ceux qui donnent encore un peu d'espoir en l'humanité ! Une aubaine que d'être tombée dessus dans ma bibli !

Je reprends ici la présentation de l'éditeur qui est juste parfaite :
"À l'été 2022, Lucas Vallerie et Michael Bunel ont embarqué à bord du Geo Barents, le navire affrété par Médecins Sans Frontières (MSF) pour secourir des migrants en Méditerranée. Le premier est illustrateur et bédéiste, le second est photographe. Si l'ONG les a invités, c'est pour témoigner de ce qu'ils auront vu, porter la voix des exilés et celle des sauveteurs... parler d'histoires plutôt que de chiffres sur un sujet devenu tristement banal.

Lucas VALLERIE

 

samedi 24 mai 2025

PROPRE

 
( LIMPIA )

traduit de l'espagnol (Chili) par Anne Plantagenet

Repéré lors de la dernière rentrée littéraire, j'ai tout de suite été attirée par ce roman chilien qui se présentait comme "le monologue d'une domestique qui retrace, dans un récit lucide, impitoyable et brutal, les étapes menant au drame qui fera s'effondrer le décor d'une vie "propre" ".
Drame qui est annoncé dès les premières pages :
"La fillette meurt et elle reste morte, quel que soit le début."

Une critique presse et libraires très enthousiaste, mais des avis de lectrices de ma connaissance moins dithyrambiques que je ne m'attendais, de l'ordre du 3/5 étoiles sur Goodreads par exemple, me l'ont toutefois rendu moins urgent. Au vu de ma PAL, j'ai même failli abandonner l'idée de le lire. 

Alia TRABUCCO ZERÁN

 

mercredi 21 mai 2025

THE SONG ABOUT GREEN - TOME 1


traduit du japonais par Alexandre Fournier

Non pas d'emblée séduite mais plutôt intriguée par le titre et la couverture post-itée d'éloges en librairie, mon intérêt s'est renforcé quand j'ai découvert que Gao Yan, l'autrice de ce manga, était Taïwanaise, et s'est confirmé à la lecture de certains mots-clés (en gras ci-dessous) dans le résumé :
"À Taïwan, Lu et Nanjun se rencontrent au sortir de l'adolescence autour de leur passion commune pour la culture japonaise, de Haruki Murakami aux grandes figures de la pop. Subtile chronique douce-amère d'un premier amour qui vibre entre Taïwan et Tokyo, The Song about Green séduit par sa maturité graphique et sa justesse."
(on notera que ce ne sont pas les thématiques "au sortir de l'adolescence" et "premier amour" qui m'auront attirée.^^)

GAO Yan

 

samedi 17 mai 2025

THE BLIND EARTHWORM IN THE LABYRINTH


traduit du thaï par Kong Rithdee
non (encore ?) traduit en français

Autrice thaïlandaise repérée chez Sunalee lors du lancement du challenge Littératures d'Asie du Sud-Est l'année dernière, j'ai tout de suite été intriguée par les titres et couvertures de ses romans : Memories of the Memories of the Black Rose Cat et celui-ci. Sans parler de son nom fascinant, Veeraporn Nitiprapha. Le rendez-vous d'aujourd'hui autour des littératures de l'Asie du Sud-Est était l'occasion idéale pour la découvrir.

Ce roman est décrit par l'autrice elle-même comme une romance mélodramatique, mais c'est plus du niveau d'un Romeo et Juliette, dans le sens, c'est plus Shakespearien, que feel good. Ooh la oui, on est très loin de la bluette. 

Veeraporn NITIPRAPHA

 

mardi 13 mai 2025

LE JARDIN DE LA DAME MURAKAMI


traduit de l'espagnol (Mexique) par André Gabastou

Un titre qui n'a pas manqué attirer mon oeil il y a trois ans dans la petite boutique de souvenirs à la sortie d'une exposition consacrée à la photographe Graciela Iturbide alors que j'étais en pleine lubie mexicaine. 
Que faisait ce livre ultra japonisant de la couverture au titre (en plus, Murakami, auteur chouchou) au milieu des autres livres pourtant bien mexicanisants ? Ah, mais l'auteur, Mario Bellatin, est Mexicain en fait ! Enfin, si c'était aussi simple. 😆 Mexicain d'origine péruvienne, né à Mexico mais ayant grandi au Pérou. Et qui écrit donc des (faux) romans japonais. Je sentais que ça allait me plaire, ce contexte un brin loufoque. C'était en tout cas très intrigant tout ça. Roman court en plus, à peine 100 pages - ne prenons pas trop de risques non plus - aux éditions Cambourakis, gage de qualité... Allez, emballé, c'est pesé !

Mario BELLATIN

 

vendredi 9 mai 2025

STRANGE PICTURES

 
traduit du japonais par Silvain Chupin

Repéré chez Alex-Mot-à-Mots, j'ai tout de suite su que c'était pour moi : roman-énigme, japonais qui plus est, "un roman original dans lequel la résolution des meurtres se fait grâce à des dessins et des années plus tard." Aaah ? (*frottage de mains)
En fait, j'ai vu par la suite que ce titre était dans la galerie de (nombreuses) photos que je prends en librairie quand je suis intriguée par un livre et que je compte l'étudier de plus près plus tard (ça m'évite les craquages intempestifs 😆). 
Pour celui-ci, outre le fait que c'était un nouveau roman japonais inconnu de mes services, le bandeau "le thriller phénomène aux 2 millions de lecteurs" n'avait pas manqué me titiller mais je m'en suis tout de même méfiée. L'avis d'Alex aura vite été décisif.^^

UKETSU

 

lundi 5 mai 2025

LA SAGA DES ÉMIGRANTS - TOME 2


2. LA TRAVERSÉE

ou dans une autre édition, Livre 1 - Deuxième partie : 
LES PAYSANS ET LA MER

traduit du suédois par Philippe Bouquet

Larguez les amarres ! Hissez les voiles ! C'est l'heure de la traversée tant attendue de nos paysans de leur Suède natale vers l'Amérique, la terre de tous leurs espoirs, mais aussi le grand inconnu.
J'avais adoré, dans le tome 1, les personnages, le style narratif, la période aussi, le milieu du 19e siècle, découvrir la Suède à cette époque, les problèmes du pays et le rêve américain. L'auteur, Vilhelm Moberg, est un grand conteur qui nous immerge complètement dans son histoire et j'avais grand-hâte d'y retourner.

vendredi 2 mai 2025

COUTEAU ET PIMENT VERT - TOMES 2 ET 3

 
traduit du japonais par Mélanie Kochert

Me voilà officiellement embarquée dans une nouvelle série manga depuis janvier. Je ne pensais pas enchaîner aussi vite mais autant dire que j'ai sauté sur les tomes 2 et 3 quand j'ai vu qu'ils étaient disponibles à la bibli ! Il faut dire qu'une histoire de cuisine et de restaurant dans le Kyôto d'après-guerre, ça avait de quoi me faire saliver. Bon, il y a aussi une histoire de romance intergénérationnelle, enfin, au stade d'alliance matrimoniale pour l'instant, entre Ichika, 34 ans, l'aînée de la Maison Kuwanoki, un restaurant traditionnel de Kyôto, et Amané, 19 ans, benjamin d'une influente famille d'Osaka. Une différence d'âge assumée par la mangaka, Yuku Isoya, qui avait aussi tout pour m'intriguer.

Au tome 2, suite à la démission du chef cuisinier Togawa et faute de trouver un nouveau chef compétent, Ichika se retrouve à devoir gérer une réservation pour 40 personnes, mais une femme en cuisine en tant que chef, c'est encore mal vu, voire du jamais vu, à l'époque, et la réputation du restaurant est en jeu. Ichika s'en sortira-t-elle ?

samedi 26 avril 2025

WILDERNESS


Il est très rare que j'enchaîne les livres d'un même auteur, voire que je les lise tous, mais là, force est de constater que j'ai commencé à lire Lance Weller en mai 2024 et que j'en suis à son troisième roman en l'espace de même pas un an. C'est assez dingue pour le souligner !

Wilderness est le premier roman de l'auteur (oui, par contre, je ne fais pas dans l'ordre^^) et également le seul à avoir été publié aux États-Unis, les deux autres ayant été directement traduits en français et publiés par Gallmeister. 
J'ai donc eu le plaisir de découvrir enfin la plume originelle de Lance Weller ici. Plaisir parce que ce qui fait entre autres la force de ses romans, c'est son écriture.❤️ Une écriture puissamment évocatrice, précise et fluide, belle et âpre à la fois, qui arrive à me bouleverser même quand elle est descriptive.

mercredi 23 avril 2025

Book Trip en Mer - Saison 2

 

J'ai hésité, car le book trip en mer 2024 avait été une lubie d'une année et la pêche assez fructueuse pour ne pas ressentir le besoin d'en amasser plus (merci encore à tous les aventuriers en mer !), mais finalement, je trouvais ça dommage de ne pas continuer à référencer périodiquement les éventuelles lectures incontournables autour de cette thématique. Par ailleurs, je voyais bien que, malgré mon vif intérêt pour le sujet, je n'avais rien lu de franchement maritime depuis janvier. Un petit challenge devrait me motiver à me remettre en selle. Enfin, à flot.😅

samedi 19 avril 2025

AU PIED DES ÉTOILES

 
Depuis ma lecture de Voyage aux îles de la Désolation d'Emmanuel Lepage dont les dessins m'avaient littéralement éblouie, j'avais décrété que je lirais tout de lui. La seule BD disponible au catalogue numérique de ma bibliothèque était Au pied des étoiles, coécrite avec Edmond Baudoin. Point d'expédition maritime cette fois-ci, mais ça tombait très bien pour le challenge de Je lis, je blogue puisque ça se déroulait au Chili. Rien que le titre m'enchantait déjà et l'aspect récit de voyage, sans parler de l'originalité de la destination, avait tout pour me plaire.

En 2019, José Olivares, professeur de physique au lycée à Grenoble propose à nos deux auteurs de l'accompagner, lui et ses élèves, voir les étoiles... dans le désert d'Atacana au Chili, là où se trouvent les plus grands observatoires sur Terre. Ceci afin qu'ils racontent en images cette expédition. Le bon plan, quoi.^^ Un super projet aussi.

Edmond BAUDOIN

 

mardi 15 avril 2025

I WANT TO DIE BUT I WANT TO EAT TTEOKBOKKI

 
( JE VEUX MOURIR, MAIS JE MANGERAIS BIEN DU TTEOKBOKKI )

traduit du coréen par Anton Hur

D'habitude, je ne lis en anglais que les VO en anglais, autrement je préfère les traductions françaises, mais ici, l'édition française était traduite de l'anglais (!!). Ça me semblait trop éloigné de la langue originale pour que je lise cette version, même si, en réalité, comme ce n'est pas un roman, il n'y a pas vraiment de valeur ajoutée à le lire en anglais.
Mais ça, je ne l'ai découvert qu'en le lisant que ce n'était pas un roman ! 😅

Ça faisait un moment que ce titre me faisait de l'oeil et m'intriguait franchement : une autrice coréenne inconnue de mes services, un livre phénomène en Corée, un titre qui sonnait comico-dramatique (j'imaginais une drama queen qui allait me divertir, oops)... Bref, j'ai sorti la CB sans trop chercher à savoir de quoi il retournait et plutôt confiante.

BAEK Sehee

 

vendredi 11 avril 2025

CHIKUMA SAN


traduit du japonais par Léa Le Dimna

Quand, au détour d'une de mes biblis, j'ai repéré ce manga de Tsuchika Nishimura, l'auteur de La Concierge du grand magasin (un de mes coups de coeur 2023 !), je n'ai pas hésité une seconde !

Une fiche "coup de coeur de lecteur" insérée entre ses pages et signée d'une certaine Pauline présentait le livre ainsi :
"Une réflexion sur le travail, le temps qu'on y passe et l'aliénation qu'il peut procurer !
Un récit en couleur, rempli de douceur et d'onirisme."

La première phrase était très prometteuse, mais les derniers mots auraient dû résonner comme une alerte. Aveuglée par l'enthousiasme, j'y suis toutefois allée en toute confiance.

mardi 8 avril 2025

FOODISTAN


APRÈS LA FAIM DU MONDE

     Un récit post-apérolyptique

Repéré par hasard au détour d'une librairie, c'est le titre qui m'a interpellée. Un récit qui évoque la nourriture, c'est forcément pour moi.^^ Le jeu de mots du sous-titre laissait aussi imaginer une sorte de parodie du genre post-apo, ou du post-apo quelque peu expérimental et particulièrement inventif (autour du thème de la nourriture, rappelons-le^^). 
J'étais encore plus curieuse de cet ouvrage lorsque j'ai réalisé que l'autrice, Ketty Steward, n'était non pas américaine ou anglaise, mais bien française, et plus précisément martiniquaise. Une femme, française, antillaise, qui écrit de la SF qui semble sortir des sentiers battus, catégorie OLNI même (😅), ça fait beaucoup d'étiquettes que l'autrice n'approuvera probablement pas que je lui accole, mais c'est tellement rare dans le milieu de la SF que ça force l'attention, qu'on le veuille ou non.

Ketty STEWARD

 

vendredi 4 avril 2025

MORT ACCIDENTELLE D'UN ANARCHISTE

 
traduit de l'italien par Nicole Colchat et Toni Cecchinato

Ça fait un moment que j'essaie de réintroduire un peu le théâtre dans mes lectures (avec quel succès ! 😆). 
Plus jeune, j'appréciais vraiment lire des pièces de théâtre, mais j'ai fini par préférer les voir jouées. Par ailleurs, je ne trouve rien qui me tente vraiment quand j'arpente le rayon théâtre en librairie. Soit je les ai déjà lues, soit les thèmes ou le genre ne me parlent vraiment pas.
Lors de ma dernière virée à la bibli, j'ai de nouveau tenté ma chance, et alors que je pensais repartir bredouille, je suis tombée sur cette courte pièce estampillée "Coup de coeur". 

Le titre n'était pas très prometteur et j'étais encore moins rassurée en lisant le prologue qui décrivait un spectacle sur le thème du massacre d'État (dans quoi me suis-je embarquée encore ?). La quatrième de couv parlait d'une "saisissante contre-enquête sur l'assassinat de Giuseppe Pinelli, le cheminot anarchiste tombé depuis la fenêtre du quatrième étage du commissariat central de Milan en 1969, à la suite d'un interrogatoire, tandis que l'enquête officielle avait conclu à un suicide."

Dario FO

 

lundi 31 mars 2025

L'ÎLE DU POINT NÉMO


Ce roman et son auteur, Jean-Marie Blas de Roblès, avaient suscité beaucoup d'enthousiasme à une époque sur la blogosphère et pour cause, on a affaire là, dixit la quatrième de couv, à un "roman d'aventures total, tourbillonnaire, véritable machinerie de l'imaginaire où s'entrecroisent et se percutent tous les codes romanesques et la littérature populaire, une mise en abyme jubilatoire, une intrigue rebondissante, un roman-tsunami, une réflexion sur l'art littéraire..." 
Obsédée par la perspective de cette lecture-claque qui avait tout pour me plaire et malgré mes difficultés à la caser depuis dix ans, je ne l'ai jamais perdue de vue. C'est donc avec une certaine excitation et émotion que je me suis plongée dans ce roman quand l'occasion s'est enfin présentée.

Las, j'annonce la couleur de suite, mon enthousiasme a vite été douché.

Jean-Marie BLAS DE ROBLÈS

 

vendredi 28 mars 2025

YON - TOME 1

 
Un manga signé Camille Broutin, forcément, ça intrigue ! Je l'ai retourné dans tous les sens avant d'accepter cette appellation, mais cette BD coche toutes les cases et respecte tous les codes du manga, jusqu'au sens de lecture donc ok, manga, ne tatillonnons pas !

Je m'y suis aventurée sans chercher à connaître le résumé. J'avais vraiment la curiosité de ce choix de format par une autrice française. La couverture laissait penser à une histoire de collégiennes. Soit. J'avoue que j'y suis allée assez sceptique, n'en attendant pas grand-chose, mais la curiosité était là malgré tout.

Au début, ça commence de façon assez banale. L'intrigue se déroule dans un internat et on suit le quotidien des pensionnaires dont les personnalités très variées se dessinent au fil des pages, mais ça reste des jeunes filles tout à fait identifiables qu'on pourrait croiser dans tout collège ou lycée. On y retrouve les sportives, les meneuses, les timides, les brutes tyranniques, on parle élections de déléguées, bref, vous voyez le tableau. Le personnage qu'on devine être central est en revanche assez intrigant. C'est celle qui reste en retrait. Margot.

Camille BROUTIN

 

mardi 25 mars 2025

LA SAGA DES ÉMIGRANTS - TOME 1

 
1. AU PAYS

ou dans une autre édition, Livre 1 - Première partie : BARRIÈRES SUR LA ROUTE DE L'AMÉRIQUE

traduit du suédois par Philippe Bouquet

Repérée chez Sacha, je n'ai pas résisté longtemps à cette saga qui avait décidément tout pour me plaire. Pas vraiment (du tout même) pour l'aspect "saga familiale", mais les histoires d'émigration vers l'Amérique à la fin du 19e-début 20e siècle et les thématiques qui s'y rapportent (déracinement, nouveau départ, aventure humaine) me fascinent, et cette promesse d'une traversée en mer (entre cinq et neuf semaines, youhou ! - trois mois par vent particulièrement défavorable !!) m'a embarquée dans l'aventure assez vite.^^ J'ai quelque peu frémi quand j'ai vu que c'était une saga en cinq tomes, mais ce sont des tomes au format poche de moins de 300 pages chacun (euh, du moins les deux premiers 😅). 

Vilhelm MOBERG

 


vendredi 14 mars 2025

LA GESTE D'AGLAÉ

 
Tome 1 des CONTES DU MARYLÈNE, une série d'Anne Simon prévue en 10 tomes (dont 6 parus à date).

Je ne sais plus dans quelle émission de radio j'ai entendu une chroniqueuse parler de cette saga avec enthousiasme, mais quand j'ai vu que le tome 1 était disponible dans ma bibli, je n'ai pas résisté à la curiosité. Il faut dire qu'une série qui évoque des contes ne pouvait que me ferrer...
Marylène est un pays imaginaire et surréaliste peuplé de toute une galerie de personnages atypiques, dont la fameuse Aglaé du titre.

Dans ce tome, on suit l'histoire de cette Océanide contrainte de s'exiler lorsqu'elle tombe enceinte d'un coquin qui n'assume pas ses actes. Elle croise alors le chemin de Mr Kite qui dirige un étrange cirque et, sous le charme, lui propose de l'épouser.

Anne SIMON

 

mardi 11 mars 2025

NETTLE AND BONE

 
Repéré chez Audrey, j'ai tout de suite été tentée par ce roman fantasy dans la veine du conte, prix Hugo du meilleur roman 2023 qui plus est, ce qui n'a pas manqué m'intriguer davantage. Ce qui a rehaussé ma curiosité de quelques crans encore, c'était l'accroche : "Ce n'est pas le genre de conte de fées où la princesse épouse un prince, c'est celui où elle le tue". L'édition française a gardé le titre anglais, mais a rajouté en sous-titre "Comment tuer un prince".
Bon, déjà, j'adore les contes revisités, réadaptés, réinventés, etc, mais là, le côté "détourné" me plaisait vraiment beaucoup, je n'ai donc pas résisté très longtemps.

Les premières pages, j'ai trouvé l'histoire assez horrifique et sombre. J'avais l'impression d'être dans un film d'horreur (ambiance fantômes et morts-vivants) plutôt qu'un conte de fées. Notre héroïne, la princesse Marra, se retrouve à devoir reconstituer un chien à partir de ses os et le ramener à la vie.

T. KINGFISHER

 

vendredi 7 mars 2025

MA LOGEUSE ET MOI


traduit du japonais par Yohan Leclerc

Encore un manga chez Le Lézard Noir qui n'a pas manqué attirer mon attention !
Comme le titre l'indique, l'auteur, Tarô Yabe, relate ici sa vie quotidienne avec sa logeuse chez qui il a loué une chambre à l'étage pendant plus de huit ans. Enfin, ceci reste en réalité une oeuvre de fiction, même si basée sur des faits réels, la logeuse du manga étant un personnage créé de toutes pièces, inspiré de la logeuse de l'auteur.

Elle, du haut de ses 86 ans, est une petite dame élégante, très courtoise, d'une autre époque, mais encore vive et très dynamique. Elle aime les bonnes choses de la vie, bien manger, faire son petit shopping dans des lieux chics. Elle n'a pas la langue dans sa poche non plus, ce qui donne lieu à des dialogues assez cocasses souvent.
Lui, a 39 ans, est célibataire, a un boulot plutôt précaire, et n'est plus tout jeune non plus...

YABE Tarô

 

mardi 25 février 2025

THE TREES


( CHÂTIMENT )

Ahaha ! J'adore quand je m'illusionne avec des déclarations très assertives telles "il va sans dire que je lirai d'autres romans de cet auteur", en parlant ici de Percival Everett dont j'ai découvert avec grand plaisir et moult éclats de rire Effacement il y a - touss touss - treize ans, et vers qui je n'étais pas revenue depuis ! Alors merci à Je lis, je blogue de m'avoir donné envie de lire son dernier roman paru, ce qui m'a permis de tenir (enfin) ma promesse.😆

De Percival Everett, j'avais gardé le souvenir d'un auteur plein de dérision et d'ironie mordante, avec un côté givré assez inattendu, dont le traitement pertinent de sujets autour du racisme ne donne pas moins à réfléchir.
Pas de déception ici. J'ai retrouvé avec plaisir la plume incisive de l'auteur.

jeudi 20 février 2025

LA BEDONDAINE DES TANUKIS


traduit du japonais par Jacques Lalloz

Quel titre bedondonnant à souhait ! Je n'ai pas pu y résister, même si, malgré mon fort intérêt pour la culture japonaise, je n'ai jamais été vraiment fascinée par l'univers des yôkai, ces esprits de la forêt si spécifiques au Japon. C'est un peu comme les lutins ou autres petites créatures humanoïdes légendaires du folklore scandinave, ce ne sont pas trop des histoires qui m'attirent au départ. J'ai tout de même embarqué car le titre avait ce quelque chose de réjouissant qui force la curiosité. Eh bien, contre toute attente, ma rencontre avec les tanukis a été plus que concluante. J'ai totalement succombé à leur charme et à leur fantaisie.

Mais au fait, qu'est-ce qu'un tanuki ? Dans le folklore japonais, il est considéré comme un yôkai assez facétieux dont la particularité est de pouvoir se transformer en objets ou en êtres humains. On trouve de nombreuses statuettes le représentant au Japon car elles servent aussi de porte-bonheur. Cette créature surnaturelle est inspirée d'un animal réel, le chien viverrin, une espèce de raton-laveur japonais (cf photos plus bas).

mercredi 12 février 2025

LE MONDE DANS LEURS YEUX


traduit du japonais par Miyako Slocombe

Quand je furète en librairie côté manga, je suis toujours à la recherche de celui qui sort un peu du lot. Un one-shot a déjà toutes ses chances d'attirer mon oeil. La couverture de celui-ci m'a intriguée aussi par sa représentation de jeunes filles et femmes de différents pays. Et de fait, l'autrice, Ebine Yamaji, nous emmène aux quatre coins du monde pour observer la condition de la femme dans des sociétés patriarcales, mesurant ainsi leur impact sur les jeunes filles qui prennent conscience des injonctions sociales et des discriminations dont elles sont victimes en raison de leur sexe. On passe ainsi par l'Arabie saoudite, l'Inde, le Maroc, l'Afghanistan et le Japon, pays d'origine de l'autrice. Je préfère préciser qu'il s'agit de tranches de vie et non pas d'une exploration en profondeur de tous les cas de figures dans chaque pays.

YAMAJI Ebine

 

mercredi 5 février 2025

RACINES


J'avais déjà été conquise par la BD Et à la fin, ils meurent, une enquête sur les origines des contes de l'autrice réunionnaise Lou Lubie qui m'avait captivée par la justesse de ses propos et réflexions, mais aussi régalée de son humour malicieux, empreint de dérision, aussi quand j'ai découvert qu'elle s'était attelée cette fois-ci à la thématique du cheveu afro / métissé, un sujet de société qui n'a jamais été abordé de manière vraiment frontale comme ça semblait être le cas ici, je n'ai pas hésité une seconde. Sujet de société parce que parler des cheveux frisés ou crépus, c'est aussi parler de normes sociales, d'identité, de racisme, d'héritage, de sexisme et d'acceptation de soi, ce que Lou Lubie explore avec brio dans cette BD entre enquête de société et récit de vie.

On suit ici l'histoire de Rose, une jeune Réunionnaise, à qui l'Histoire a donné des racines métissées. La voilà donc "tiraillée entre deux cultures : celle à laquelle elle voudrait appartenir, et celle que ses cheveux crépus trahissent. De coiffure en coiffure, elle sera prête à tout pour se conformer à une société qui rejette la différence."

samedi 1 février 2025

LA LIBRAIRIE DES CHATS NOIRS


traduit de l'italien par Anatole Pons-Reumaux

J'avais tellement adoré L'Île des âmes que j'ai tout de suite fait de Piergiorgio Pulixi un auteur chouchou. Je ne me suis pourtant pas précipitée sur les autres volets de la série figurant le duo d'enquêtrices épique qui avait fait tout le sel de ce tome, car les retours de lecture étaient moins enthousiastes. En revanche, à la parution du premier volet de cette nouvelle série mettant en scène un libraire enquêteur (du dimanche) (enfin, du mardi ici^^) entouré de ses chats noirs, je n'ai pas résisté une seconde. Il me le fallait !

Le contexte de l'intrigue : alors qu'un assassin sadique sévit à Cagliari en soumettant ses victimes à un terrible dilemme (choisir entre les deux êtres qui leur sont les plus chers, lequel vivra et lequel mourra), la police décide de faire appel à Marzio Montecristo, le gérant d'une petite librairie spécialisée dans le polar (visualiser Bernard Black de l'excellente série britannique "Black Books" pour une idée du personnage^^).

samedi 25 janvier 2025

COUTEAU ET PIMENT VERT - TOME 1


traduit du japonais par Mélanie Kochert 

Tout m'a attirée dans ce manga : la couverture (ces couleurs !), le titre (intrigant - et franchement atypique^^) et à la lecture rapide du résumé, l'idée de l'intrigue. Il y était question de cuisine (irrésistible !), ce que laissait déjà présager le titre, et cela se déroulait dans le Kyôto d'après-guerre, donc on était plutôt dans la veine historique, ce qui me convenait parfaitement.
Ah et très important, c'est aux éditions du Lézard noir, gage de qualité pour moi. J'étais surprise d'ailleurs de trouver cette série en format poche alors qu'ils sont plutôt spécialisés dans le grand format type roman graphique. Bref, me voilà embarquée dans une nouvelle série de mangas ! Pour je ne sais pas combien de tomes (soupir). C'est une série en cours, avec, à date, si je ne me trompe, 12 tomes parus au Japon et 4 en France.

ISOYA Yuki

 


vendredi 17 janvier 2025

PRESQU'ÎLES


Un recueil de nouvelles qui a intégré ma PAL sans que je n'hésite une seconde. Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que l'auteur est Yan Lespoux et que j'avais été franchement impressionnée par sa plume et son sens de la narration dans son roman, Pour mourir, le monde. Ajoutons à cela que les chroniques sur ce recueil le présentaient comme un pur régal. Je ne suis pas très "nouvelles", mais j'ai connu des exceptions, aussi je me permets de temps en temps de m'y risquer tout de même. Et puis, avouons-le, la présentation de l'éditeur (oui, j'ai quand même vérifié dans quoi je m'aventurais^^) était plutôt engageante :

"Un coin secret de champignons. Un tracteur en boîte de nuit. Une vierge phosphorescente. Un concert fantôme. Des chemins de sable qui serpentent entre les pins jusqu'à l'océan. 
L'envie de partir et le besoin de rester... 
Presqu'îles, ce sont des tranches de vie saisies au vol, tour à tour tragiques ou cocasses, qui, à travers les portraits des personnages attachés de gré ou de force à un lieu, les landes du Médoc, parlent de la vie telle qu'elle est, que ce soit là ou ailleurs.